Par Isabelle Emond
Inspirée par mon amie, Judith Landry, qui incarne l’autonomie et la passion dans le sport. Merci de m’inspirer chaque jour à repousser mes limites.
Sport et autonomie: pourquoi les femmes n’ont pas besoin d’attendre après personne?
Quand il s’agit d’essayer de nouveaux sports, comme le kitesurf, il y a des femmes qui hésitent à se lancer sans l’avis de leur partenaire. Des réflexions telles que « Le vent est-il correct ? Ai-je la bonne voile ? Est-ce la bonne direction? Est-ce j’ai le niveau? »… montrent que même celles qui ont déjà de l’expérience dans ce domaine se tournent parfois vers quelqu’un pour obtenir une validation. Ce réflexe souligne peut-être une perception selon laquelle les femmes ressentent encore le besoin de soutien et d’approbation pour s’engager pleinement dans des activités plus aventureuses.
Pourtant, développer son autonomie dans le sport est non seulement possible mais aussi essentiel pour se sentir en pleine possession de sa pratique et confiante. Bien que le kitesurf soit souvent pratiqué en groupe pour d’excellentes raisons de sécurité et de plaisir partagé, il est crucial que celles qui ont déjà acquis des compétences de base ne dépendent pas des autres pour évaluer les conditions ou choisir leur équipement. Même si l’approbation d’un partenaire, ami(e) peut parfois sembler rassurant, c’est mieux de prendre des décisions en connaissance de cause, basées sur sa propre expérience et son jugement. Ça ne signifie pas que l’aide d’un instructeur(trice) n’est pas importante, surtout pour les débutantes ; il s’agit plutôt de celles qui, bien qu’elles aient déjà commencé à rider, cherchent encore une validation extérieure avant de s’engager pleinement dans leur pratique.
Crédit photo: Isabelle Emond Rideuses: Marie-Elene Boudreault, Judith Landry, Isabelle Emond
Briser les chaînes de la dépendance
Le sport, et en particulier les disciplines perçues comme risquées, ne devraient pas être réservées à celles ou ceux qui ont toujours un partenaire à leurs côtés. Selon la théorie de l’autodétermination, lorsque les athlètes (et cela s’applique aussi bien aux femmes) se sentent soutenus dans leur autonomie, ils développent une motivation intrinsèque plus forte.
Pour les femmes, cette indépendance peut être une vraie source de reprise de pouvoir. Se lancer dans un sport comme le kitesurf par exemple, sans attendre un partenaire, est une façon de redéfinir sa propre relation avec le risque et de s’autoriser à repousser ses limites. C’est accepter que l’aventure et l’adrénaline sont à la portée.
La véritable force réside dans la capacité à comprendre, à apprendre et à maîtriser chaque étape du processus, que ce soit en choisissant la voile adaptée aux conditions du jour ou en ajustant la position de sa planche selon le vent.
Crédit photo: Isabelle Emond
Rideuse: Sophie Lefebvre
La fierté d’être autonome
Lorsqu’on s’approprie sa pratique sportive, on gagne non seulement en compétences techniques, mais aussi en estime de soi. Ça change complètement la manière dont on perçoit ses capacités et ses réussites. Celles qui osent franchir le pas découvrent souvent une confiance en elles-mêmes qui fait surface sur d’autres aspects de leur vie.
Comme l’affirment plusieurs experts en coaching sportif, la clé réside dans la création d’un climat de soutien qui nourrit cette autonomie et cette confiance. En prenant le contrôle de son parcours sportif, c’est ne pas se contenter d’apprendre à manier une planche ou une voile, mais apprendre à se fier à son propre jugement et à se sentir fière de ses accomplissements personnels.
« L’autonomie dans le kitesurf ne signifie pas pratiquer seule, mais plutôt être capable de se préparer, d’évaluer les conditions météorologiques et de prendre les bonnes décisions de manière autonome. Entourez-vous de gens qui partagent cette même passion, mais ne laissez personne être la seule source » – Isabelle Emond
Une invitation à toutes les aventurières
Le message à retenir est simple : n’attendez pas! Si vous avez envie de découvrir un nouveau sport, plongez-y sans hésiter. Développer son autonomie, c’est accepter de faire des erreurs, de se relever et de s’améliorer. C’est surtout célébrer chaque victoire, petite ou grande, en sachant qu’elle est le fruit de votre propre détermination.
Osez être celle qui prend l’initiative, qui s’aventure sur de nouvelles vagues toujours plus grosse sans attendre la permission ou le soutien de qui que ce soit. C’est normal de chercher des conseils, mais au final, c’est vous qui devez prendre la décision.
Rideuses: Julie Séguin, Emmanuelle Paquette, Mélanie Fortin
Je voudrais conclure avec une citation qui m’a beaucoup marqué lors d’une discussion avec Judith : «Y’en a pas de public. Personne ne te juge, personne ne te regarde. » Cette réflexion m’aide à surmonter ma peur du jugement et mes craintes de faire des erreurs et d’avoir honte.
Bon vent!
Article rédigé pas Isabelle Emond | IG iemond | Blogue Plage de vent
