Kiteforce: Une force à Montréal

Tête-à-tête avec Arthur de la Mauvinière, fondateur de Kiteforce, école phare de la région de Montréal depuis 2007.

Instructeur de kite depuis 1999, Arthur est arrivé en terres québécoises au début des années 2000 avec l’envie de créer une école de snowkite et kitesurf. Quinze ans après, KITEFORCE est devenue l’une des écoles de référence dans la région de Montréal. Entretien avec ce passionné qui participe chaque année à la démocratisation du kite.

Comment l’école de Kiteforce a-t-elle vu le jour?

J’ai fait mes études dans une fac de sport en France (STAPS), puis lorsque j’ai fini mon cursus, j’ai eu l’envie d’aller à Montréal et d’ouvrir mon école. Je suis allé passer l’IKO en Espagne, puis je suis arrivé au Québec. Je suis resté une année durant laquelle je n’ai pas touché un seul kite! Puis j’ai commencé à bâtir l’école et à donner des cours à Cuba avec les gens qui voyageaient là-bas. Par la suite, j’ai donné mes cours ici à Pointe-Claire. L’école a été créée en 2007.

Parle-nous de ton équipe! Qui se cache derrière Kiteforce?

J’ai enseigné tout seul pendant trois ans. Par la suite, j’ai formé des jeunes instructeurs qui ont travaillé à mes côtés. Il y a eu pendant longtemps Ben Carrier, puis ensuite Jonathan Godbout. C’était l’un de mes seuls instructeurs. Kiteforce a toujours fonctionné avec un ou deux instructeurs au maximum. Cette année c’est une bonne année, j’aurai certainement trois ou quatre personnes.

Quel est le fonctionnement de ton école? Ou est-ce que sont dispensés les cours?

Dès que la saison est bonne ici, on travaille au maximum sur la région de Montréal, car il y a beaucoup de demandes. Dès que ça se calme et que l’intersaison arrive, on organise tous les mois nos kite-camps partout dans le monde. On organise des voyages autour de la planète : Brésil, Maroc, Colombie, Pérou, Égypte…

Dès que la saison est bonne ici, on travaille au maximum sur la région de Montréal car il y a beaucoup de demandes. Dès que ça se calme et que l’intersaison arrive, on organise tous les mois nos kite-camps partout dans le monde. On organise des voyages autour de la planète : Brésil, Maroc, Colombie, Pérou, Égypte…

Chez Kiteforce, on offre des cours en snowkite, kitesurf et wing

Parle-nous de la wing, cette toute nouvelle discipline !

La Wing est un peu un mix entre le kitefoil, le surf-foil et le windfoil. Au lieu d’avoir un mât rigide, c’est une structure gonflable qui est plus maniable et plus légère. C’est un bon moyen de se propulser pour aller surfer des vagues en foil. Ce qu’il y a de bien dans ce sport-là, c’est d’être capable de mettre la voile en “flag” et de ne même plus la sentir. On ressent juste la sensation de surf avec un foil. Sur le lac Saint-Louis par exemple, s’il y a un swell de quarante centimètres, tu pompes un peu, et tu as la sensation de surf. C’est une sensation qu’on n’aurait jamais pensé possible sur ce lac.

C’est une discipline beaucoup moins contraignante que le kite en termes d’espace. C’est simple de décoller un peu partout, et si le vent est irrégulier, ce n’est pas grave. C’est un nouveau sport qui touche énormément de monde et on en vend beaucoup ces temps-ci à la boutique.

Quels sont les formats de cours chez Kiteforce?

Tous nos cours sont à la carte, on évalue les niveaux et on programme les heures de cours en fonction de ça. On prend les coordonnées des élèves et on envoie des SMS d’alerte avec la possibilité de venir suivre un cours quand les conditions sont au rendez-vous.Le fonctionnement classique se fait toujours en cours privé avec un instructeur. On est capables de rendre les pratiquants autonomes entre quatre et six heures de cours. Ça nous arrive parfois de booker trois heures de cours, mais si notre élève est autonome en deux heures, on arrête à ce moment-là. Les formules d’une semaine de cours sont valables uniquement en kite-camp, en voyage.

Quels sont tes spots d’enseignement pour chacune des disciplines?

  • Pour le kitesurf : L’Anse-à-l’Orme / Baie-des-Brises (lac Saint-François) / Venise-en-Québec / Saint Armand
  • Pour le snowkite : À 90% du temps : l’Anse-à-l’Orme – 10% : Pointe-Claire / Dorval
  • Pour la wing : Vaudreuil / Pointe-Claire / Dorval

Quelles sont les valeurs de Kiteforce, et sa clientèle?

Je dirais que les gens en ont pour leur argent. Ici on enseigne correctement, c’est justement vite fait et très bien fait. KITEFORCE c’est quinze ans d’expérience avec des standards d’enseignement qu’on ne baissera jamais. Je m’assure que mes instructeurs soient très bien formés. Aussi, on ne gonfle pas les heures d’enseignement. Dès que la personne est autonome, elle part en location. On ne s’amuse pas à booker quinze heures de cours. Notre but est de laisser partir les pratiquants en sécurité, pour qu’ils s’amusent par la suite avec des bases solides.

Notre clientèle va de sept à soixante-quinze ans, on donne vraiment des cours à tout type de public.

Quels sont les incontournables de sécurité à connaître en kitesurf?

Le décollage

Les accidents arrivent à 95% du temps au décollage, car il y a plusieurs facteurs à prendre en compte. Il y a les lignes à monter et on est aussi rarement seul sur un spot. C’est un moment où on est sur terre et on peut se faire emporter et/ou tomber. Le plus important c’est donc de savoir comment décoller en toute sécurité, comment se placer. Il faut aussi être deux, même si on peut être seul. Pour l’atterrissage, même si c’est plus logique, il y a aussi une bonne technique à connaître ; savoir comment se placer, se positionner et se comporter correctement.

La nage tractée

En eau profonde, il faut savoir faire une nage tractée pour aller chercher sa planche au vent, donc remonter le vent en nage tractée (body drag upwind en anglais).

Self-rescue

Le self-rescue en eau profonde. Il s’agit de savoir éjecter sa voile en eau profonde et même n’importe où d’ailleurs au milieu d’un lac. Savoir l’éjecter, savoir rouler son matériel sans se mêler les jambes, récupérer son matériel et revenir vers le bord en toute sécurité.


Crédit photos: Kiteforce

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