La relève en Big-Air: Léo Lavoie-Mill

En cette fin de saison 2024, nous offrons une vitrine à 3 jeunes athlètes de la relève québécoise en kitesurf et qui s’entraînent plus particulièrement dans la discipline du Big Air: Léo Lavoie-Mill (21 ans) , Salem Grelon (17 ans) et Charles-Émile Roy (20 ans).

Voici la présentation de Léo!

Bonjour! Je m’appelle Léo, j’ai 21, et ma passion, c’est le kitesurf. Voici, en gros, mon histoire.

Mon père a été un passionné de planche à voile depuis tout jeune. Il a décidé de se mettre au kite par après afin de mieux profiter des vents modérés ou faibles typiques des Îles-de-la-Madeleine, où il a toujours adoré passer ses étés. Je viens de Rimouski, où la pratique du kite est possible mais loin d’être aussi facile qu’aux Îles, un lieu parfait pour apprendre. Dès mes 9 ans, pendant l’été, mon père a commencé à m’introduire au kite afin de me partager sa passion. Accompagnés de ma mère et mon petit frère, nous nous levions le matin et allions passer la journée sur les spots des Îles.

Ayant commencé mon parcours dans une ère de l’histoire du kite où le Freestyle/Wakestyle était la discipline principale, j’ai passé tous mes étés d’adolescent à tenter de répliquer ce type de figures. Des modèles locaux comme Lucas Arsenault et Jason Blanchard ont forgé en moi le désir de progresser dans cette discipline. Après plusieurs étés et d’innombrables sessions, j’ai réussi à atteindre un niveau dont j’avais toujours rêvé et qui m’a permis d’approcher mes premiers sponsors. Par contre, lorsque le vent était plus fort, je n’hésitais pas à envoyer le kite vers le haut et pratiquer des sauts et figures de style Big Air.

Aujourd’hui, quelques années plus tard, le Big Air est la discipline qui fait rêver dans le kite. Alors qu’en Freestyle on voulait garder le kite bas et s’engager à vitesse maximale dans des figures où on se passe la barre dans le dos (handle pass), en Big Air, en plus de la difficulté de la figure, tout est dans la hauteur et l’extrémité du saut. Malgré que je pratique encore le Freestyle lorsque les conditions sont au rendez-vous, mon focus est maintenant dédié à 100% au Big Air. En vent léger, je pratique les rotations et board off avec le plus gros kite que je peux tenir, alors qu’en vent fort, je tente de répliquer ces figures en ajoutant le kiteloop.

En ce moment, mes objectifs sont de continuer de progresser autant que possible dans les conditions qui me sont données et en gardant le tout toujours fun. Bien que j’adorerais voyager plus et m’entraîner aux meilleurs endroits dans le monde, étant étudiant à l’université, je ne peux malheureusement pas me permettre de faire de même pour l’instant.

Toutefois, l’été passé (2023), une opportunité s’est présentée à moi. En effet, j’ai été invité à une étape du circuit mondial Big Air Kite League (BAKL) qui se tenait à Hood River en Oregon. Ce fut une expérience extraordinaire pour moi et qui ne m’a donné que soif pour plus. Les conditions dans laquelle la compétition a pris place ont été controversées, mais je suis tout de même très satisfait du résultat final. En effet, j’ai réussi à me tailler une place sur le podium de la Division 2, me méritant une invitation pour la compétition Division 1 qui avait lieu la semaine d’après, en compagnie des meilleurs au monde. Malheureusement, malgré mon désir immense d’y participer, plusieurs facteurs m’ont obligé à retourner au Québec. 

Cette compétition n’a pas eu lieu cet été donc il n’y a pas eu de compétition majeure en Amérique cette année. Ainsi, afin d’avoir accès à d’autres compétitions, il va falloir traverser en Europe, ce qui représente un tout autre niveau d’engagement et de planification.

Toutefois, ma soif de compétition et de progression demeure entretenue. En effet, de nos jours avec les réseaux sociaux et les vidéos qui circulent, il est possible de se tenir en compétition avec d’autres athlètes situés partout dans le monde. Aussi, je passe énormément de temps hors de l’eau à étudier les différentes figures et à les visualiser, et je tente constamment d’optimiser mon temps à l’eau afin de profiter au maximum des conditions qui me sont données. Ces facteurs m’ont permis de progresser à un rythme qui me permet de demeurer compétitif et à une certaine proximité des échelons supérieurs, malgré la rareté des sessions de vent fort au Québec. Mon but est de continuer à ce rythme, de sorte à ce qu’après mes études ou si une opportunité vient à moi, j’aurai une chance d’intégrer le circuit mondial. Sinon, si je peux continuer à pratiquer ma passion au maximum et en ayant toujours beaucoup de plaisir, alors je serai tout de même satisfait!

Le niveau technique que j’ai acquis, ma passion pour le sport, mes efforts soutenus et le fait que je tente de toujours garder une attitude décontractée et fun m’ont permis de développer une collaboration proche avec mes sponsors: Cabrinha, Windspirit et Dakine. Je leur dois beaucoup, que ce soit pour leur support soutenu ou pour leur aide à me donner accès au meilleur matériel disponible, ce qui a fait une immense différence dans ma progression et ma confiance sur l’eau, entre autres. Une confiance à 100% en son équipement est primordiale lorsque qu’on se lance dans des figures de plus en plus hautes, techniques et extrêmes.

Ma bonne relations avec mes sponsors m’ont aussi amené des opportunités dont je suis très reconnaissant. Par exemple, en 2022, j’ai été invité au shooting du matériel Cabrinha et Dakine 2023 à l’Île-du-Prince-Édouard. J’ai pu passer du temps avec des professionnels dans le domaine et en apprendre énormément sur la manière dont ce type de projet prends place. On est habitués à ne voir que le résultat final, mais il y a énormément d’éléments qui doivent être coordonnés en arrière-scène.

J’ai également eu une opportunité pour réaliser un stage dans le domaine du kite, plus précisément en collaboration avec Cabrinha et dans la recherche et le développement des produits. En effet, je suis étudiant de 3e année en génie mécanique à l’Université Laval, et sans surprise, un de mes rêves serait d’allier ma passion pour le génie et pour le kite. Malheureusement, entre le moment où on m’a parlé de l’opportunité et le moment où j’ai entamé les démarches, certains inattendus ont frappé fort sur le marché du kite, et le financement n’était plus disponible. Je demeure toutefois confiant que mes efforts à l’école et sur l’eau vont finir par payer et que je vais réussir à allier mes deux passions, et ce, que je réussisse à travailler dans le kite ou non.

Spots importants

Dans le Havre-aux-Basques on trouve un spot surnommé La Chaloupe. Il tient son nom d’une fameuse chaloupe bleue qui était présente sur le spot à chaque année. Ce spot restera toujours très important pour moi car c’est celui que j’ai le plus fréquenté. J’y ai pratiqué mes premiers sauts il y a de cela plus de 10 ans, et encore aujourd’hui, c’est un de mes spots de prédilection.

Mon spot préféré aux Îles demeure toutefois le Bassin aux Huîtres, situé plus au Nord. Le spot procure un plan d’eau plat, un vent constant provenant de la mer ainsi qu’une bonne profondeur d’eau. L’eau profonde est nécessaire afin d’assurer la sécurité lors des sauts, car on est jamais à l’abri d’une perte de contrôle dans les airs. Le spot nécessite toutefois un vent Sud-Est, très rare pendant l’été.

Pour l’instant, le plus beau spot que j’ai eu le plaisir de visiter est Hood River en Oregon. J’y suis allé à l’été 2023 dans le cadre d’une compétition et j’ai été complètement ébloui par la beauté du spot. Le vent est fort et régulier, la vue sur les paysages environnants est époustouflante, et la houle qui se crée dans la rivière apporte un terrain de jeu plus qu’exaltant.

Les spots que j’adorerais visiter prochainement sont Guriú au Brésil, Cape Town en Afrique du Sud et Tarifa en Espagne. Ces spots sont réputés pour leurs vents forts et réguliers, qui permettent de pousser la discipline à son maximum.

Conclusion

Si vous voulez suivre mes péripéties et le contenu que je publie les réseaux sociaux, je vous invite à me suivre sur mon Instagram, Facebook et YouTube.

Instagram: https://www.instagram.com/leolavoiemill/

Facebook: https://www.facebook.com/leo.lavoiemill

YouTube: https://www.youtube.com/@leolavoie-mill89

Merci d’avoir pris le temps de lire mon article, et à bien vite sur nos plans d’eau québécois!

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