Le kite en milieu tropical

L’hiver est la période idéale pour partir en voyage de kite dans le sud, naviguer dans les eaux turquoise sous le soleil et les alizés bien constants. Cependant voici quelques jnformations importantes à savoir avant de partir vers des destinations tropicales pour profiter pleinement des belles conditions qu’offrent ces destinations.

La protection solaire

En milieu tropical, les risques liés au soleil sont bien réels, en particulier en pratiquant un sport nautique, car les effets du soleil sont décuplés par la réverbération sur l’eau. Pour éviter les coups de soleil ou les insolations, il faut se protéger adéquatement avant d’aller sur l’eau : La meilleure protection et la plus durable sera celle d’un lycra, préférablement à manches longues.

Pour le visage ; une casquette ou chapeau adapté (avec une jugulaire) assurera une protection efficace.

Pour le reste du corps, on pourra utiliser une bonne crème solaire résistante à l’eau, avec un SPF allant de 50 jusqu’à 100, en veillant à choisir un produit non toxique pour les coraux. Un détail qu’on oublie souvent, c’est la protection des lèvres, je conseille de trouver un stick à lèvres solaire afin de ne pas avoir les lèvres brulées après une belle journée de kite.

Finalement, ne pas oublier de s’hydrater fréquemment entre deux sessions.

Nos ailes de kite souffrent aussi beaucoup des UV : Le soleil abime le tissu de nos kites et les rend plus fragiles. Je conseille de ne jamais les laisser sur la plage au soleil entre vos sessions. Dès que vous sortez de l’eau, dégonflez votre kite et ranger-le dans son sac, afin qu’il ait une vie plus longue.

Comment repérer du corail, ses dangers et comment traiter les blessures

Dans les pays tropicaux, les massifs coralliens ne sont jamais très loin de nos spots de kite… ni de la surface de l’eau. Si le corail présente sous l’eau des couleurs vives et variées, on le repérera hors de l’eau par sa couleur brune, que l’on peut confondre avec de simples algues ou roches. Bien observer la présence de corail avant d’aller à l’eau et ne pas oublier l’effet des marées, même si celles-ci sont de faible amplitude sous les tropiques.

Le corail vivant est à la fois fragile et agressif. C’est pour cela qu’il faut éviter tout contact, afin de ne pas l’endommager et risquer une vilaine blessure. Le corail est très coupant, il peut causer des blessures allant de l’égratignure à une lésion plus profonde. En cas de blessures, il restera des fragments microscopiques de corail vivant dans la plaie et celle-ci ne pourra guérir. Pour cela, je conseille un remède simple : Appliquer du jus de lime sur la plaie. Ce ne sera pas une expérience agréable, mais cela permettra de tuer les polypes restés dans la plaie qui pourra alors être soignée comme une blessure « normale » (Traitement à effectuer le soir, car le jus de citron au soleil provoque des brulures cutanées). 

En cas de lésion plus profonde, il faut se rendre à l’hôpital, car le risque d’infection est élevé en milieu tropical. Pour réduire les risques de blessures, voici quelques conseils :

  1. En eau peu profonde, éviter les chutes les pieds en avant
  2. Ne pas kiter au vent d’un massif corallien
  3. En cas de chute au-dessus du corail, garder le corps à la surface de l’eau, sans battre des jambes et laisser le kite nous traîner hors de la zone à risques.

Notre matériel est lui aussi vulnérable face au corail : Attention au corail affleurant la surface de l’eau lors des redécollages de l’aile. Il faut aussi prendre garde au corail mort sur les plages lors du gonflage, retournement et décollage de l’aile, car on en trouve souvent des morceaux sur la plage qui peuvent déchirer le tissu.

Les êtres vivants

Souvent, sur les spots tropicaux, l’eau n’est pas profonde et on a pied, mais il ne faut pas oublier l’existence de nos amis, les animaux marins : Les raies restent le plus grand risque dans les grandes étendues sableuses. En cas de piqure de raie, il faut se rendre à l’hôpital, car les risques d’infection sont très élevés. Dans les environnements plus rocheux, les oursins sont nombreux et il peut nous arriver de marcher dessus. Pour se débarrasser des épines, il faut mettre son pied dans une solution d’eau et vinaigre blanc qui les ramollira et facilitera leur extraction. Finalement, en naviguant, on croise souvent des tortues nageant à la surface avec lesquelles il faudra éviter les collisions pour préserver carapaces et ailerons…

La météo

En hiver, c’est le régime d’alizés qui domine et offre des conditions de vent très constantes. Cependant, le vent sera en général plus fort l’après-midi à cause des effets de brises thermiques venant renforcer le vent. On gardera aussi toujours un œil attentif au ciel, car de gros nuages de grain (nuages convectifs à base sombre) se forment souvent les après-midis, pouvant provoquer de forts et brusques coups de vent.

Conclusion

Une fois ces quelques précautions prises, il ne vous reste qu’à profiter de la régularité des alizés et la belle température pour s’amuser et progresser un maximum. 

Article rédigé par Phoebe Rocher et Olivier Rocher
FB | Phoebe Rocher kiteboarding | IG phoebe_rocher
Crédit photos: Phoebe Rocher et Isabelle Emond


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