Alors que les températures baissent, bien choisir sa combinaison est essentiel pour profiter de ses sorties en kite cet automne. Une bonne combinaison garantit de rester au chaud et d’être confortable, sans restreindre ses mouvements. Il est donc crucial de choisir une épaisseur adaptée aux conditions climatiques et à la température de l’eau.
L’épaisseur d’une combinaison se mesure en millimètres (généralement entre 1 mm et 7 mm) et s’indique par deux (parfois trois) chiffres : le premier pour le tronc et le second pour les extrémités. Par exemple, une combinaison de 3/2 mm a un tronc de 3 mm et des bras et jambes de 2 mm, pour offrir plus de liberté de mouvement. En général, voici les épaisseurs recommandées en fonction des températures :
• 16°C+ : Combinaison légère (2 mm)
• 12-15°C : 3/2 mm pour les journées fraîches
• 9-11°C : 4/3 mm pour plus de chaleur
• 8°C et moins : 5/4 mm avec cagoule, gants et bottillons, pour une protection maximale
Les essentiels à prendre en compte :
- Ne jamais naviguer seul sans avoir une surveillance active sur la berge ou sur l’eau prête à intervenir en cas de besoin.
- La température de l’eau est un facteur clé, mais pas le seul. Pensez également à la température de l’air, au vent et à la durée de la session, car ces éléments influencent aussi la perte de chaleur corporelle.
- Le niveau de protection thermique doit être choisi en fonction d’une situation problématique où on doit survivre à un long moment dans l’eau froide (prévision du pire scénario). Même un 5-4mm ne peux pas nous protéger de l’hypothermie si nous sommes pris une longue période dans l’eau sous 8°C.
- Naviguer plus près des berges en saison froide influence automatiquement la durée d’exposition au froid et la rapidité des secours dans toutes les situations d’imprévus où la navigation n’est plus possible. L’acte de réduction du risque à la source (dans ce cas ci, diminuer le temps d’exposition) devrait toujours être pris en compte, même si on a un équipement de protection individuelle adapté.
- Nous sommes nombreux à rider pieds nus quand c’est possible, mais dans conditions thermiques fraîches, les bottillons comme les gants deviennent alors un essentiel.
- Toujours prendre en compte chaque site et ses propres caractéristiques (niveaux de risque, surveillance ou disponibilités des services d’urgences, géographie du site, dangers associés, courants, marées, profondeurs, conditions météos…). Si le site de pratique est compliqué en cas de bris, de vent qui tombe, etc., prévoir une extra couche.
Astuces bonus !
En hiver, un coupe-vent pourrait sembler une solution pour prolonger la chaleur par-dessus la combinaison. Toutefois, il est important de noter que le port d’un coupe-vent peut limiter l’efficacité de la nage tractée (body drag), rendant cette manœuvre plus difficile en raison de la résistance dans l’eau créée par la couche supplémentaire. Cette résistance augmente les risques et peut inciter certains à utiliser un leash de planche ou des leash-reals, dispositifs à proscrire fermement pour des raisons de sécurité.
Pour ceux qui recherchent une couche supplémentaire sans les effets d’un coupe-vent, un lycra ou un rash guard par-dessus la combinaison peut être une alternative. En voile compétitive par exemple, le lycra est souvent utilisé pour éviter les accrocs sur l’équipement. Lorsqu’il est mouillé, il a un léger effet isolant qui protège du vent, mais il n’entraîne pas les mêmes inconvénients que le coupe-vent.
Protection et sécurité : l’importance des équipements adaptés
Les gants et mitaines, ainsi que les bottillons, bien que chacun ait ses préférences, sont essentiels en températures extrêmes pour garder les mains fonctionnelles et éviter la perte de dextérité, ainsi que le contrôle de la planche par les pieds. Quant aux vestes d’impact, qui ne remplacent pas un VFI (Vêtement de Flottaison Individuel), elles permettent de protéger les côtes lors des impacts sans restreindre la mobilité. Elles apportent également un léger soutien pour la flottaison, ce qui peut être utile lors d’une manœuvre de sécurité, mais elles ne remplacent pas un VFI homologué pour les situations graves, qui reste obligatoire (réglementation fédérale par transport Canada, Guide de sécurité nautique).
Enfin, le choix de la combinaison joue un rôle majeur dans le confort et la chaleur : le type de néoprène, les coutures scellées et d’autres caractéristiques d’un modèle haut de gamme augmenteront la durabilité et la performance comparé aux modèles d’entrée de gamme.
Recommandations essentielles
Ces recommandations sont précieuses, mais chacun doit adapter son équipement selon ses préférences et son expérience, tout en plaçant la sécurité au premier plan.
Notez aussi et bien sûr qu’il est essentiel d’évaluer les risques liés à chaque site de pratique et aux conditions réelles.
Précisions supplémentaires
Note 1: Les informations présentées dans cet article ont été enrichies grâce à la participation et la bonification essentielle d’ambassadeurs et de membres d’expérience particulièrement impliqués: Christian Deschamplain, Michael Turgeon, Jean-Pierre Le Cruguel, Jean-Sébastien Cyr, Nadya Lefebvre, en plus de ressources disponibles sur https://uk.oneill.com/blogs/all/wetsuit-thickness.
Note 2: Veuillez porter attention aux dangers de chaque site et aux risques inhérents à la pratique.
Crédit photo: Yan Kaczynski