Traversée épique en kitefoil : 95 km d’aventure de Sandy Hook à Chéticamp dans « Pompe ton kite »

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Dans cet épisode captivant de Pompe ton Kite, nous plongeons au cœur d’une incroyable aventure de kitefoil, racontée par deux des protagonistes, Dom et Hans. L’équipe, composée de quatre amis passionnés, a traversé 95 kilomètres d’océan entre Sandy Hook aux Îles-de-la-Madeleine et Chéticamp en Nouvelle-Écosse. Un défi de taille, qui mêle préparation minutieuse, conditions météorologiques imprévisibles et sensations fortes.

« Tout a commencé avec une petite traversée improvisée à l’Île d’Entrée, un jour de week-end. C’est là que la flamme s’est allumée, et l’idée de relier Chéticamp est née. » raconte Dom, encore marqué par l’émotion de cette première traversée. Hans, qui avait longtemps rêvé de cette traversée, en a fait une mission, et très vite l’équipe s’est mise à la planification.

Une aventure qui dépasse les attentes

Ce défi colossal a été préparé dans les moindres détails, de la gestion de la météo à l’équipement en passant par la coordination avec un bateau de soutien. « On était une équipe soudée, c’est la clé d’une aventure comme celle-ci », explique Hans. Chaque kiteur portait un gilet de sauvetage équipé d’un couteau et d’un hydrapack, et le bateau restait à proximité pour assurer la sécurité. « Sans l’équipage et le capitaine du bateau, cette expédition n’aurait pas été possible. »

La traversée a pris six heures, au lieu des quatre heures et demie prévues, en raison des vents variables et des changements de direction. Hans se souvient : « On a frappé des moments où le vent faiblissait, ce qui a rallongé notre parcours. Mais on a tenu bon, parce que dans ce genre de défi, tu dois rester concentré tout du long. »

Des moments de solitude et de réflexion

Au milieu de l’océan, avec aucune côte en vue, l’équipe a vécu des moments intenses. « C’était incroyable, à un moment donné, tu te rends compte que tu es tout petit au milieu de cette étendue d’eau. Il n’y avait rien à l’horizon, juste la mer et nous. » raconte Dom. Ces instants de solitude ont provoqué des émotions inattendues : « À un moment donné, je me suis mis à rire tout seul, à en avoir mal au ventre. Je n’arrivais pas à croire ce qu’on était en train de vivre. »

La ligne d’arrivée à Chéticamp

Après six heures de traversée, trois des quatre kiteurs ont atteint la plage de Chéticamp, sous le regard curieux de quelques touristes. « Ils n’avaient aucune idée d’où on venait. Quand on leur a dit qu’on arrivait des Îles-de-la-Madeleine, ils ne savaient même pas où c’était. » se souvient Hans en riant. Le quatrième membre de l’équipe, Constance, a dû arrêter à mi-parcours en raison d’un vent trop faible pour continuer en surf.

Une aventure à ne pas reproduire sans une préparation minutieuse

Bien que cette traversée soit un exploit, Hans et Dom insistent sur le fait que ce n’est pas une aventure à prendre à la légère. « C’est un projet très périlleux, je ne recommande pas à tout le monde de le tenter. Il faut une préparation incroyable et des conditions parfaites. » conclut Hans, reconnaissant de la chance qu’ils ont eue avec la météo et la sécurité.

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